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APRES LE PASSAGE DU
DR CHEICK MODIBO DIARRA
AU CAMEROUN
(27 septembre - 1er octobre 2005)
Par KOM Bernard
Enseignant de Mathématiques
Chercheur Indépendant
Douala - Cameroun
Il y a quelques temps déjà maintenant que le célèbre astrophysicien Malien CHEICK MODIBO Diarra a quitté le sol camerounais, mettant ainsi terme à la visite de quatre jours dont il nous a gratifié, à l'initiative très honorable de CFAO Technologies, une entreprise basée à Douala, et dirigée par M Richard NOUNI.
Cette visite, rappelons le, avait, entre autres objectifs majeurs, pour but de modéliser les grandes prouesses scientifiques du Dr Diarra auprès du grand public et plus particulièrement auprès de la jeunesse camerounaise, et ce dans l'intention de susciter toujours davantage de nombreux talents scientifiques africains dans l'avenir.
Et puis, suite aux nombreuses interventions de ce dernier face au public camerounais, qui saurait douter que l'esprit génial ait pu influencer un ou plusieurs jeunes en quête de repères ? Mais cependant, malgré cet impact psychologique certain de la visite du Dr Diarra, l'on a l'impression que ce score peut être amélioré si certaines mesures d'accompagnement venaient à être prises. Mais, comment ?
En réalité, quelques actions, les unes plus grandes que les autres, menées depuis une sphère de décision ou l'autre, pourraient bien contribuer à pérenniser tous les jours davantage l'image de marque de cette sommité scientifique internationale qui fait honneur à l'Afrique tout entière. Tenez.
Imprimer des T-shirts à l'effigie de C. M. Diarra, ou encore produire des gadgets publicitaires (képis, stylo à billes, cahiers, briquets, etc.) en son honneur serait la bienvenue. Une telle action, même si sa portée dans le temps reste malgré tout relativement réduite, interpelle autant CFAO Technologies l'organisatrice de la visite, que les autres entrepreneurs privés qui ne demanderaient alors qu'à obtenir un agrément auprès du Dr Diarra, à cet effet.
Quel Africain n'aurait-il pas la fierté d'être « navigateur interplanétaire » même juste par son képi ? Cette démarche ne saurait-elle pas favoriser, même au fil des ans, la production « d'environ dix mille C. M. Diarra », selon l'expression de M Richard NOUNI ?
Ensuite, qui souffrirait de l'existence d'une rue MODIBO DIARRA à Douala à Yaoundé ou dans toute autre capitale africaine, pour ne demander que cela ? Guider cinq missions interplanétaires vers toutes les destinations de l'espace, en quatorze ans seulement, au siège de la prestigieuse NASA, cela vaut son pesant d'or. Cheick Diarra l'a fait, et l'on ne pourrait pas croire que cela se fera tous les dix ou vingt ans. Aux actions exceptionnelles des hommages exceptionnels. Et si au lieu d'une rue tout juste, il s'agissait plutôt de baptiser un boulevard en son nom, serait-ce précoce ou excessif ?
Peut-être que les Délégués du gouvernement auprès des communautés urbaines de Douala et Yaoundé seraient mieux disposés à ouvrir éventuellement une petite concertation sur la question, avec leurs collaborateurs et quelques personnalités civiles si possible.
D'un autre côté, de même qu'il existe un Collège André MALRAUX (Douala), un collège Victor HUGO (Yaoundé), un lycée Thomas SANKARA (Brazzaville), une université Patrice LUMUMBA (Moscou), une université Léopold Sédar SENGHOR (Alexandrie), ou encore une université CHEIKH ANTA Diop (Dakar), pour ne citer que cela, saurait -on exagérer en envisageant le baptême probable d'un lycée ou d'une université CHEICK Diarra au Cameroun ou ailleurs en Afrique ?
C'est là une question à l'endroit des hauts responsables de l'éducation nationale dans nos pays africains, tant du secondaire que du supérieur. Sont autant interpellés, les grands entrepreneurs privés de l'éducation, à savoir les fondateurs de collèges, d'instituts ou d'universités privées d'Afrique, qui tous les jours n'hésitent pas à déployer de gros moyens financiers en vue d'un travail didactique toujours de qualité.
Pour finir, l'on sait par ailleurs, que la conquête spatiale, même si elle reste surtout l'apanage des Etats-Unis à cette époque-ci, a été celle de l'URSS d'abord, et que la Russie n'en démord pas aujourd'hui, malgré son affaiblissement suite à la chute du communisme.
Mais, si les Russes sont parvenus de nos jours à développer de prestigieuses connaissances scientifiques de manière à coopérer ou à rivaliser d'adresses avec les Américains, cela résulte loin en amont, du soutien de la langue russe qui avait été comme fondée, développée et enrichie pour les besoins de la cause, c'est-à-dire construite pour supporter des concepts scientifiques. La langue n'est-elle pas le support de la culture, même scientifique ?
Et alors, c'est l'occasion ici de le dire une fois de plus au grand public africain qui semble toujours ne pas bien le savoir, que la langue russe moderne a été fondée par le célèbre poète Alexandre POUCHKINE, Russe, d'origine africaine par son bisaïeul Ibrahim GANIBAL (Devenu Abraham HANIBAL) qui fut vendu esclave à une époque lointaine, partant du Logone et Birmi au Nord Cameroun. Voir www.gnaminankou.com .
Ainsi, autant l'Afrique aura participé à la conquête américaine de l'espace à travers le Dr Cheick Diarra et l'Africaine Américaine le Dr MAE Carol Jemison (Première femme noire dans l'espace), ou encore le sud -africain Mark SHUTTLEWORTH (Premier Africain dans l'espace), pour ne citer que ceux-là, autant elle l'aura fait vis-à-vis de la conquête soviétique ou russe de l'espace, via son descendant POUCHKINE.
Si la France est le pays de VOLTAIRE et l'Angleterre le pays de SHAKESPEARE, eh bien, la Russie est celui de POUCHKINE, pour ceux qui l'ignoreraient encore.
S'il est aujourd'hui plausible pour nous de penser à rendre hommage à Cheick Diarra ou à d'autres stars africaines de l'espace, il va de soi qu'un devoir de mémoire tout autant mérité est souhaitable pour Alexandre POUCHKINE dans les artères de nos villes, dans nos structures éducatives, dans notre art, nos musées, ou encore aussi dans la dénomination de nos enfants, pourquoi pas.
Tout cela ne serait que des actes légitimes, et ne demande que quelques concertations de la part des décideurs africains qui, il faut l'espérer, contribueront par là à imprimer quelques marques d'un panafricanisme scientifique fort nécessaire.
Voilà quelques réflexions qu'aura suscité la dernière visite au Cameroun, du Dr Cheick Diarra, navigateur interplanétaire.
Invité cette deuxième fois par M Richard NOUNI, Directeur Général de CFAO Technologies, assisté du GICAM (Groupement Inter patronal du CAMeroun), et pour la première fois en 1996 par l'industriel Camerounais le Dr James ONOBIONO, l'on note par là deux actions de développement (mental) assez éclairées, qu'il faut saluer à leurs justes mesures.
Ces deux initiatives privées laissent penser que l'espoir d'asseoir un développement africain basé sur la recherche scientifique africaine pourrait bien dépendre de l'entreprenariat scientifique local. Ces attitudes sont à encourager et devraient faire des émules sur le continent et dans la diaspora.
D'un autre côté, il devient donc légitime de s'interroger à la fin, si d'autres initiatives du genre ne pourraient pas, demain, favoriser l'invitation du très célèbre génie de l'informatique qu'est le Dr Philipp EMEAGWALI[1], Américain originaire du Nigeria, celle du célèbre médecin Africain Américain le Dr Ben CARSON, ou même d'autres célébrités scientifiques occidentales aussi ?
Ces invitations à répétitions de sommités scientifiques en Afrique pourraient ainsi sonner une nouvelle ère pour la recherche scientifique africaine.
Par ailleurs, enfin, l'exploit du Dr Cheick MODIBO DIARRA à la NASA devra être entendue par la jeunesse africaine comme un appel à leur propre génie scientifique en vue de solutionner les problèmes de développement africains (désertification, famine, épidémies, sida, guerres, etc.), et non forcément une recommandation à faire de la NASA leur objectif à atteindre.
Même si la NASA constitue un institut scientifique et technologique mondial de référence, y accéder ne devra pas être mentalisé par les jeunes africains comme étant la seule façon la plus merveilleuse qui soit, de manifester leur puissance scientifique.
Les Etats-Unis ajoutent au capitalisme monétaire, un capitalisme scientifique que l'Afrique et le tiers monde devront essayer de décourager, dans leur propre intérêt.
Le mérite du scientifique africain de demain restera t-il celui d'avoir servi le pays de l'oncle Sam, comme si on donnait au riche, ou alors sera-t-il celui d'avoir transformé positivement son propre environnement, pour « enrichir » le pauvre ?
KOM Bernard,
Mathématicien,
Chercheur Indépendant,
s/c Lycée Joss B.P. 939 Douala
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